les vagues chantent
ce beau refrain mais
la houle est monotone
le marin se languit
frète un canot galant
qui vogue bien
grisé par la route il
hume les embruns épars
l'art ou l'espoir
intrépide et nonchalant
trépigne et son chaland
l'attend
le cygne déploie ses ailes
le marin résiste puis cède
et ploie, sans elles
la diane des frimas
l'éveille et il rit
de l'océan prêcheur
fi des marées du chaland
lui va trouver
les cocagnes au loin
merveilleux
mirements d'or
et de myrrhe menteurs
le vertige enjôle
traversée solitaire
hardi vers l'horizon
esseulé, s'y perd
dangereux écueils
remémorés et
cueille
des joies enfouies
entre les gouttes
le vent cingle
il songe à la houle
héros des soupirs
érodé sous les impacts
de l'accablant ressac
mais les vagues bercent
l'heureux qui voit
le reflet des étoiles
déferlent les lames
le canot vacille
défaire les
larmes
rêves d'éden
mais la mer est
dépeuplée
implore la grève
qu'il va
retrouver
barrer pour
rejoindre
le cœur de ses
pénates
sillage
inconstant
soulage
l'inconscient
mais aussitôt
l'abime
s'agite et darde
un long poignard
d'écume et de
sel
abasourdi
le marin nage et
maudit
l'or et la houle
respire enfin,
puis coule.
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